J'ai rencontré la préfète de l'Oise récemment entrée en fonction dans notre département. À cette occasion, j'ai abordé plusieurs dossiers importants de la circonscription notamment les problématiques rencontrées par les artisans du bâtiment, les déserts médicaux.
J'ai évoqué en détail la situation des agriculteurs de la circonscription et du département.
Nous avons abordé les problèmes de l’élevage qui, depuis plusieurs années dans l’Oise, est de moins en présent en raison de nombreuses causes :
la transmission des exploitations qui entraîne un arrêt de l’élevage par les nouvelles générations d’agriculteurs car trop difficile et contraignante,
une réglementation avec des règles et des normes à respecter trop drastiques,
la loi Egalim qui n’est pas encore totalement respectée, notamment à cause de certains décrets non encore publiés.
Les cultures, garantes de notre souveraineté alimentaire, est un sujet qui doit être prédominant dans le contexte actuel d’une situation tendue sur le marché céréalier et qui risque d’être déstabilisée par la moindre calamité agricole.
Sans oublier la problématique des zones de non traitement, contestée par les agriculteurs en raison des graves conséquences qu’elles engendrent.
Nous exportons beaucoup de céréales notamment en Afrique et le risque de pénurie vers ce continent entrainerait de graves conséquences.
Les betteraves, dont l’Oise représente 9% de la production française avec 36 000 hectares de cultures.
L’Oise a produit en 2021 des betteraves sans néonicotinoïdes, la jaunisse s’était propagée dans les champs entrainant une très forte baisse de rendement.
En 2022, ils ont pu être réintégrés, puis début 2023, à la veille des semis de betteraves, le ministère a de nouveau interdit son usage.
Avec de graves conséquences sans alternative entrainant un effet domino : le maintien couteux des outils de production (usines Saint Louis et Théréos), la difficulté de s’approvisionner en pulpe pour l’élevage (d’où l’une des raisons d’arrêter l’élevage par certains) et pour les méthaniseurs.
Le mal être des agriculteurs en raison notamment d’une réglementation sur les contrôles de plus en plus compliqués, rigoristes et mal organisés, des obligations réglementaires souvent incompatibles avec les possibilités agronomiques et les pertes financières souvent extrêmement conséquentes.
Les dégâts des gibiers en constante progression et des autres prédateurs tels que les pigeons et les corbeaux, les blaireaux … qui détruisent toutes les plantations de maïs, de petits pois…
Le secteur de l’agriculture bio qui est en crise financière. Dans la restauration collective il y a une grande distorsion de concurrence, on n’achète pas ou très peu local, mais on achète du bio polonais, italien alors que ces pays n’ont pas le même cahier des charges que les producteurs français.
La méthanisation. La France est déficitaire en énergie, or on a la chance dans l’agriculture de pouvoir développer une filière. Pourtant, la filière est régulièrement attaquée, subit des règles supplémentaires d’années en années alors que la méthanisation agricole se veut être vertueuse.
Philippe Ballard
Député de l'Oise
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