Le 4 novembre 2024, dans un courrier adressé au ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie, Antoine Armand, les députés Philippe Ballard (2e circonscription de l’Oise) et Alexandre Sabatou (3e circonscription de l’Oise) ont exprimé leurs inquiétudes concernant la situation critique des équipementiers automobiles français.
Une industrie sous pression
Les députés rappellent que la baisse de la production automobile, combinée à la transition vers les véhicules électriques, met en péril les grands équipementiers tels que Valeo et Forvia.
Ces entreprises subissent une double pression : des constructeurs comme Renault ou Stellantis, qui cherchent à réduire leurs coûts, et la concurrence accrue des pays émergents comme l’Inde et la Chine.
La récente annonce de 8 600 suppressions de postes par Forvia, malgré des bénéfices réalisés, illustre la gravité de la situation. Dans l’Oise, 1 000 emplois à Méru sont directement concernés.
Des demandes claires au gouvernement
Les députés posent des questions précises au ministre :
Quel plan d’action pour soutenir les équipementiers face à la baisse de la demande ?
Comment garantir le maintien de l’emploi et le transfert des compétences nécessaires à cette transformation ?
Quelle stratégie pour permettre à la filière française de retrouver sa compétitivité face à la concurrence internationale ?
Un enjeu national
La lettre souligne que la transition vers le tout-électrique d’ici 2035, imposée par l’Union européenne, ne doit pas se faire au détriment des salariés et des sous-traitants.
Elle appelle à une véritable solidarité de filière, appuyée par un soutien public équitable et des pratiques plus justes pour accompagner cette transformation.
Les députés de l’Oise concluent en exhortant le gouvernement à prendre des mesures concrètes pour sauvegarder cette filière essentielle à notre savoir-faire national.
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