Le projet de loi relatif à l'accélération de la production d'énergies renouvelables (ENR) a donc été voté avec la complaisance des députés Renaissance, Modem, Horizons, Socialistes et Modem et l’abstention des Ecologistes. J'ai voté CONTRE ce texte fou tout comme mes collègues du groupe Rassemblement national !
Alors que depuis vingt ans, les gouvernements successifs tentent d’imposer par une législation permissive, le développement des énergies renouvelables que sont l’éolien et le solaire, pourtant sources très intermittentes et donc non fiables, les lobbies poussent encore à la simplification législative pour supprimer tout frein et toute opposition à ce développement.
Ce texte fait sauter toutes les contraintes environnementales (étude d’impact, avis de l’ABF, enquêtes publiques, dérogation à la destruction d’espèces protégées, déboisements, invalidation des Lois Littoral et Montagne) et empêchent les opposants de faire des recours. Il s’agit donc de museler le pays et de forcer nos concitoyens à accepter ces installations industrielles.
Ce texte accélère la déconstruction du modèle électrique français par des accords entre Macronistes, Socialistes et les Républicains du Sénat, par une soumission aux directives européennes et pour favoriser les promoteurs de ces énergies intermittentes au détriment des riverains de ces projets.
C’est une atteinte inédite au droit de l’Environnement et aux libertés publiques, dans un calendrier incompréhensible : le parlement doit voter dans l’urgence un texte qui ne concerne qu’un complément aléatoire et intermittent à notre énergie principale et dont la programmation pluriannuelle n’interviendra que dans quelques semaines !
Aujourd’hui, alors que les factures flambent, les Français pleurent. Au sein du marché européen de l’énergie, le prix de l’électricité dépend de celui du gaz, c’est-à-dire du coût de production de la centrale à gaz la plus chère, en Allemagne. Elle a été réactivée à cause des énergies intermittentes qui ne fonctionnent pas quand il n’y a ni vent, ni soleil. On peut multiplier les installations d’éoliennes et de panneaux partout sur le territoire, mais zéro fois zéro fera toujours zéro !
Ce développement irraisonné est une erreur, nous devons renouer avec ce qui a fait notre réussite et notre indépendance énergétique. Nous devons investir massivement dans le nucléaire et l’hydraulique, accélérer la construction de nouveaux réacteurs, entretenir nos barrages et encourager la recherche et le développement dans les énergies au potentiel important : l’hydrogène, la géothermie et la biomasse.
Nous n’avons aucune industrie nationale crédible en matière d’éolien et de photovoltaïque. Aussi, en injectant des milliards d’euros dans ces énergies, nous finançons des multinationales étrangères.
Ce projet de loi marque un point de rupture : en plus d’être d’une grande absurdité sur le plan technique, énergétique et économique, ces installations auront des conséquences importantes sur les paysages, la biodiversité, sur la valeur du foncier, sur l’activité touristique et sur l’attractivité des territoires de la France périphérique et de nos campagnes.
Un dernier vote aura lieu au Sénat le 7 février, dont l’issue ne fait malheureusement aucun doute. Je reviendrai vers vous pour vous présenter un point précis des dispositions de cette loi dès qu’elle sera promulguée.
Philippe Ballard
Député de l'Oise
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