Le service public écarte de l'antenne un intervieweur pour des liens supposés avec Jordan Bardella mais maintient une intervieweuse en couple avec une tête de liste aux Européennes.
Dans le privé, certaines émissions se vantent de ne pas inviter le Rassemblement National.
J'ai demandé à la ministre de la culture, lors des Questions au gouvernement de ce mercredi 20 mars 2024, comment avec l'ARCOM elle comptait faire respecter le pluralisme.
Questions au gouvernement - mercredi 20 mars 2024
Mon intervention lors des Questions au gouvernement
Récemment un interviewer/éditorialiste reconnu a été écarté de l’antenne de France info pour des liens, liens supposés avec Jordan Bardella.
Dans le même temps une intervieweuse elle aussi reconnue, continue ses interviews matinaux sur France Inter alors qu’elle est en couple, ce qui est bien-sûr son droit le plus strict, avec l’une des têtes de liste aux élections Européennes.
Comme le veut la réglementation elle sera retirée de l’antenne 6 semaines avant le scrutin. A priori ce sera la même échéance sur France 2.
Mais n’y a-t-il pas 2 poids 2 mesures dans cette histoire ? quelle est la cohérence déontologique dans tout cela ? est ce qu’il y a les gentils d’un côté et les présumés vilains de l’autre ?
Alors ça c’est pour le public. / Le privé à présent !
Vous avez une émission, Quotidien, dont l’un des chroniqueurs, questionné sur l’absence de Marine Le Pen ou de représentants du R N dans cette émission répond « nous on est une chaîne privé on fait ce qu’on veut ».
Bienvenue à bord… à tel point qu’il y a quelques jours, un ancien ministre, invité de cette émission, remerciait et saluait son présentateur et toute l’équipe car je cite « elle ne recevait pas d’élus de ce qu’il appelle l’extrême droite ! ». C’est quand même beau l’ouverture d’esprit….
Madame la ministre comment, avec l’ARCOM, comptez vous faire respecter le pluralisme et donc la démocratie et la liberté afin que la France ne sombre pas dans une démocratie illibérale ?
Philippe Ballard
Député de l'Oise
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