Communiqué de presse
27 février 2023,
Après l’annonce de la carte scolaire pour 2023/2024, je me suis entretenu avec Monsieur le Directeur des services académiques de l’Oise (DASEN) au sujet de la fermeture prévue de 11 classes sur ma circonscription.
J’ai l’espoir, en produisant des dossiers solides, de sauver quelques classes. La raison est simple : leur fermeture ne répond pas aux critères du ministère de l’éducation nationale.
Je travaille en ce sens avec les élus, le personnel enseignant et les parents d’élèves de plusieurs communes qui m’ont contacté. En parallèle, j’ai interpellé, par une question écrite, le Ministre de l’Éducation nationale à ce sujet et plus globalement sur la stratégie nationale désastreuse pour l’instruction de nos enfants.
Je l’interroge sur le redécoupage de la carte scolaire qui, comme chaque année, amène son lot de discussions et d’incompréhensions, et pour la rentrée 2023, c'est de nouveau l'inquiétude qui prime.
Notre DASEN entend bien les réclamations des représentants des parents d’élèves, des enseignants et des élus mais, au cours de nos échanges, j’ai compris qu’il était contraint d’exécuter les consignes ministérielles qui se résument à gérer les effectifs avec un tableau Excel, comme à l’hôpital. On en voit les résultats !
On ne peut que constater et regretter que les écoles rurales soient traitées comme une variable d'ajustement budgétaire. Le dédoublement des CP et CE1 dans les zones REP se fait au détriment des classes en milieu rural où l’on compte massivement des fermetures.
Alors qu’il serait préférable que l’ensemble des classes soit limité à 18/20 élèves, on enlève des enseignants dans la ruralité pour dédoubler ailleurs certaines classes. On accentue ainsi le déséquilibre territorial en démultipliant, dans la ruralité, les classes multi-niveaux et surchargées.
A chacune de mes interventions, je souligne auprès de mes interlocuteurs qu’une classe en milieu rural est un lieu de vie. Or manifestement, le gouvernement habille les villes et déshabille nos campagnes !
D’un côté, l’état déclare vouloir investir pour redynamiser la ruralité et, de l’autre, il anéantit tous les efforts faits par les collectivités et les entrepreneurs.
Pour les communes rurales, c’est un cercle vicieux, car ces fermetures de classes signifient encore moins d’attractivité pour leurs territoires, après la fermeture ou l’éloignement de nombreux services publics, la disparition de petits commerces, les déserts médicaux, et anéantit leurs efforts d’investissements en faveur de l’installation de nouvelles familles.
Il est néfaste de fermer nos classes, il en va de l’aménagement de nos territoires ! J’espère obtenir une réponse du gouvernement.
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